Camille de Archangelis et Hadidiatou Sakho
La dix-septième édition du FPPN s’est tenue le lundi 25 mai 2015 de 10h30 à 19 heures dans la salle Paul Eluard de Goussainville (Val d’Oise).
Cette manifestation compta la présence de nombreux créateurs venus du Nord au Sud de la France en passant par la Champagne et eut pour invité d’honneur le poète Michel Prades, Directeur de la publication et Rédacteur en chef de la revue Libelle.
200 personnes furent présentes à cette rencontre intergénérationnelle tant au niveau du public que des participants puisque se succédèrent sur scène des artistes de tous âges depuis Jada Anselme, 8 ans, jusqu’à Robert Notenboom, 84 ans.
Jada Anselme
De cette constellation d’artistes venus de tous les horizons, la fabuleuse chanteuse Djénéba Djiré, issue d’une famille de pêcheurs d’un village près de Bamako au Mali, reçut une standing ovation de la part d’un public conquis. Les inoubliables interventions de la slameuse Fatima Abbassi furent à chaque fois saluées par un tonnerre d’applaudissements.
Durant tout le festival, les poèmes déclamés au micro alternèrent avec les aubades jouées à l’orgue de Barbarie par le groupe Orguenville.
Cette grande fête de la création et de l’amitié entre les peuples du monde a permis de retisser le lien social en développant entre les créateurs et les visiteurs, de nouveaux modes d’échanges et de partages, c’était un des objectifs de cette rencontre et il a sans nul doute été atteint.
De plus, cette rencontre conviviale et festive a permis de promouvoir une culture populaire de qualité grâce au talent des participants, qu’ils soient auteurs, acteurs, musiciens, chanteurs, sculpteurs ou artistes-peintres. C’était le second objectif et tout laisse à penser qu’il a été lui aussi atteint !
Rendez-vous en 2016 pour la dix-huitième édition du « Festival Populaire de Poésie Nue ».
En voiture :
Porte de Bagnolet - autoroute A3 – direction aéroport CDG – sortie Goussainville
ou
Porte de la Chapelle – autoroute A1 – direction aéroport CDG – sortie Goussainville
En train :
RER D direction Orry-la-Ville / arrêt Goussainville
Lignes CIF 30 B ou 30 D ou G Bus arrêt Lycée Romain Rolland ou à pied par l’avenue Albert Sarraut
Robert Walter Notenboom est né en 1931 à Paris d’une mère allemande et d’un père néerlandais, qui, si la guerre mondiale n’avait pas eu lieu, aurait par la suite été muté par la société qui l’employait en Allemagne ou en Tchéchoslovaquie. C’est la raison pour laquelle, Robert Notenboom a été élevé dans la langue allemande par une « fraülein » allemande qui dut quitter la France à la déclaration de guerre en 1939.
Il ne parla donc bien français qu’à partir de 1939 et subit une enfance difficile et solitaire. Ce n’est qu’à l’age de 21 ans.qu’il put opter pour la nationalité française. Il n’eut donc pas la possibilité de faire plus tôt les études qui l’auraient conduit au professorat de lettres. Au lieu de choisir entre ses différentes nationalités « potentielles », il choisit l’antiquité, se réfugiant ainsi dans une autre époque. Il lui en est resté l’amour des langues anciennes, des langues latines et plus particulièrement du français.
Tout au long de sa vie assez instable au service de sociétés multinationales, facilitée par la connaissance de plusieurs langues vivantes, il écrivit de nombreuses poésies sans jamais songer à les publier. Ce n’est qu’en 2007, après une très grave maladie dont il réussit à se sortir au prix de souffrances indescriptibles, qu’il décida de publier son œuvre. Ainsi parurent aux éditions LGR Racine à Paris 6 ème, « Du silence à l’éveil » en 2009 et l’année suivante « Il n’y a pas d’hiver », puis aux éditions du Puits de Roulle, à Nîmes, « A l’embaumée des fleurs » en 2011 et « Ultima Verba », une vie de poésie » en 2013 dont il pensait, en raison de la dégradation de sa santé qu’il s’agirait de son dernier recueil de poésies, ce qui ne fut pas le cas, puisque l’année suivante, il publia « Les chemins du silence ». . Il publia également un essai, « Langue Française et Poésie » en 2012 aux éditions du Puits de Roulle, verbatim d’une conférence qu’il fit à plusieurs reprises dans le but de faire part de son amour de notre langue et de ses particularités qui en font, selon lui, le vecteur idéal de l’expression poétique. Il publia également « Fables et Contrefables » en 2010 aux éditions AGC de Groix, avec des illustrations de Paul Crimet,
Aujourd’hui, âgé de 84 ans, il espère avoir encore la force de publier en fin de cette année 2015, « FLASHES sur une vie sans importance », petits textes en prose poétique, autant de souvenirs-flashes sur des instants de sa vie, surtout de sa jeunesse.
« La simplicité n’est pas un but dans l’art mais on arrive à la simplicité malgré soi en s’approchant du sens réel des choses », cette citation de Constantin Brâncusi que son actuel éditeur a reprise sur la 4ème de couverture d’un de ses recueils, caractérise l’évolution et l’aboutissement de la poésie de Robert Notenboom qui lui-même, paraphrasant Jean Prouvé, aime à dire que « tout mot qui n’est pas indispensable est nuisible ».